Archives de Tag: atelier

Une lino sur carton entoilé

Un peu de technique :

Comment imprimer un lino rigide sur un carton entoilé, lui aussi assez rigide ?

Ma gravure des Pins de Port Anna « rend » très bien sur papier un peu texturé, alors, essayons !

Inutile de penser à la presse à rouleau, par contre, ma bonne – vieille – grosse – presse- à vis – verte (!) devrait faire l’affaire.

J’ai encré assez goulûment mon lino, l’ai placé sur un lit avec des repères pour le lino et le carton, ai posé délicatement le carton sur le bloc, et en route, j’ai pressé. Mais au cours de la pression, le carton a légèrement glissé sur le lino : rien ne le retenait.

Zut, résultat inadmissible, donc nettoyage, réflexion, idées, plans pour le lendemain et attente du lendemain, où justement, l’idée de la veille (installer des butées pour le lino, et d’autres un peu plus hautes pour le carton) ne paraît plus aussi géniale !

Surtout qu’avant de se lancer, on peut expérimenter une autre façon de faire : placer le carton sur le lit de la presse, et délicatement le lino par dessus, pour voir : et surprenant, ça marche ! Y a certainement un tas d’explications à ça, mais je crois que je m’en fiche un peu, l’important étant que le résultat soit à la hauteur !

impression pins port anna

les pins bleus - 2

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FIL DE FER BARBELÉ : les essais

J’essaye d’imprimer du fil de fer barbelé : pas évident du tout. Après avoir résolu les questions pratiques de tenue du fil sur un support, il restait l’encrage et le passage sous presse.

Techniquement, ça passe, mais le résultat me déçoit un peu : trop schématique !

Alors, vais-je accepter une schématisation donnée par la technique, alors que pour moi, cette simplification du réel est d’habitude ma création ? Je ne sais pas encore … Demain, peut-être ?

les essais de barbelé direct

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Le linograveur, imprimeur d’art, et le fil de fer barbelé

Expérimentations en linogravure :

De bon matin je pars sur les chemins à la recherche de fil de fer barbelé ! Eh oui, du vieux fil rouillé, encastré dans les arbustes, les ronces, le fouillis de la végétation. J’ai un peu vérifié, mon vaccin anti-tétanos semble être à jour !

Pourquoi du barbelé ? Ben, pour l’imprimer, tiens ! J’ai déjà essayé le grillage : tendu sur une plaque de contreplaqué à la bonne dimension, ça marche plutôt bien. Et ça a deux avantages :

  • primo, c’est du vrai grillage que j’imprime, et

  • deuxio, c’est bien plus rapide que de graver du grillage .

Alors, idem pour le barbelé, je vais essayer de l’imprimer, avec un défi supplémentaire, la « barbe » risque de dépasser et de percer le papier, pire abîmer mon cylindre de presse. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner.

La récolte est bonne, sauf pour mes chaussures, mon pantalon, bien crottés, et mes mains un peu égratignées. J’y pense depuis quelques semaines à ce fil de fer. J’ai bien avancé, en terme de réflexion, mais il était temps de passer à l’action : je ne peux pas rester trop longtemps sur la simple pensée, : le réel, le matériel, le concret m’appellent.

J’ai redressé le fil, tordu, rouillé, par le temps et la pousse des branchages, je l’ai coupé à une dimension acceptable pour ce que je veux faire : un funambule équilibriste au dessus ! Ensuite, je voulais le coller au pistolet à colle, mais j’ai abandonné, et j’ai percé des petits trous de 1,5 mm et l’ai quasiment « cousu » sur un morceau de contreplaqué de 21 mm : avec les barbes aplaties, on arrive quasiment à la hauteur en papier des presses typographiques !

J’ai tracé un logement pour la plaque de lino que je veux encastrer dans le support, de façon à imprimer en une fois le personnage et le fil de fer barbelé : si j’arrive à réaliser tout cela, et surtout si ça marche, alors là, ce que je vais être content !

Il est tard, c’est dimanche soir, on est allés à un concert de Jazz à Nantes, la nuit est belle, la lune s’éclaire magnifique,je baigne complètement dans un univers artistique : Quelle chance !

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Linogravure, stages et atterrissage en douceur à la Bergerie

P’tit coup de blues à la Bergerie

Et voilà, un stage se finit, et c’est un peu le blues ! On fait des rencontres superbes, nous cinq cette fois, et au moment de se quitter, on voudrait que tout recommence ! D’accord, c’est la vie, mais quand même, les bons moments passent trop vite.

Alors, la dernière demi journée devient frénétique, c’est le moment de faire, encore et encore, imprimer, graver un p’tit truc à toute vitesse, faire des mélanges d’encres.

Ce sont des moments intenses, plaisants, et tristes à la fin, quand on réalise que c’est fini.

Même pour moi, j’ai envie de dire : surtout moi ! Pourtant j’organise d’autres stages, je sais qu’on va apprendre à se connaître, s’apprivoiser, et que très vite ce sera : « Hou-hou, c’est fini ! » 

Notre côté enfant se réalise à plein, dans l’enthousiasme de la découverte, et la tristesse de l’arrêt. On prend la vie à pleines dents, comme dans un rêve-éveillé.

Quelques images de ce qu’on a fait.

stage octo 2015:1

stage octo 2015:2

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La linogravure s’exporte au Musée, et au Salon !

Expositions à Blain et à Nort, et stage à l’atelier

Je reviens de Blain, Musée de l’imprimerie : journée active, fatigante et pleine de surprises : la première, un graveur français, expatrié à Barcelone et qui suit mon blog depuis le début est venu voir « JPGraveur » carrément au Musée. Des quasi retrouvailles, puisque le lien existe, même s’il emprunte les voies très actuelles d’ internet !

Ensuite, Loulou, ma petite, est venue découvrir le musée, et surtout les « copains imprimeurs » de son papy. Je ne l’ai pas vue de la journée, sauf à midi pour le repas !

On a imprimé, parlé, expliqué, rit aussi (mon carburant perso!) et je crois qu’on a bien rempli notre rôle de passeurs de mémoire de typographie, d’estampes et d’impressions en tous genres !

blain nort atelier

Dans le même temps je participe au Salon d’automne des artistes de Nort sur Erdre et y expose mon phénix et mon Don Quichotte, un peu perdus parmi les peintures et les sculptures., et ce matin j’étais fasciné par des reflets étonnants sur le grand mur de l’entrée : le soleil sautait de vitre en vitre, et j’y ai vu une ville : gravure prochaine ?

Ce soir : aspirateur, mains qui rangent, jambes qui courent dans tous les sens, l’atelier doit être impeccable, un stage démarre demain avec Élodie, Christine, Marie et Daniel. J’ai préparé des petits format en lino : on va commencer par une ACEO, une petite carte d’artiste.

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Immersion Madrilène

Immersion madrilène !

Il était temps, les vacances nécessaires sont enfin arrivées, c’était Madrid. Et Madrid c’est « le Prado » avec « Les ménines » et aussi « Goya, le « Musée de la reine Sofia » avec « Guernica », et … la vie nocturne espagnole !

On n’a pas été déçu, la rue est toujours pleine, de jour comme de nuit, les musées étaient bien comme on les imaginait, « Guernica » pour de vrai reste une expérience poignante, avec tout l’environnement iconographique des années sombres de la fin de la république…

Le musée « Thyssen », imprévu pour nous, recèle des richesses insoupçonnées, le mélange surprenant d’un collectionneur inspiré et très riche, avec : « Degas », « Renoir », « Gauguin », « Van gogh », et mon préféré « Edward Hopper » : Voir là aussi, et pour de vrai « Hotel room » dans son format, laisse comme une impression de bonheur !

Un centre d’art contemporain au « Palacio de Cibeles » qui mêle art moderne et architecture baroque au possible …

Et puis, le « Prado », un peu trop classique, mais si riche de ses collections, redécouverte de « Goya », de « Jérome Bosch » et du « Greco », et les éternelles « Ménines » de Velasquez.

Le dépaysement est total aussi avec l’architecture flamboyante de baroque et de « colossale finesse » ! On a même visité un temple égyptien !

espagne 2015

Alors la lino dans tout cela ?

Un tout petit peu de lino chez la reine Sofia, mais un Don Quichotte en bronze, qui se rappelle au bon souvenir du mien !

Retour à La Bergerie, un programme bien chargé : La « Journée de l’Imprimerie » au Musée de Blain : « Château de la Groulais », dimanche 11 Octobre, avec des démonstrations de presses, et pour moi une impression en direct de ma gravure « l’enfant au cerf volant » avec ses 18 pièces et ses 4 couleurs en un seul passage : une performance à ne pas rater pour ceux qui ne sont pas trop loin !

Ensuite, le week end suivant un stage à l’atelier pour trois jour consécutifs, le suivant étant prévu les 27, 28 et 29 Novembre.

Et si j’en ai le temps, une gravure sur bois, pour un concours dont je vous reparlerai.

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Préparation de la lino en deux plaques : des mains et des lettres

Création, comment ça se passe … des fois !

(suite)

Bien, il me restait à graver une plaque de barreaux, pour « enfermer » la main et la lettre !

Je l’ai donc gravée, comme à l’accoutumée, dans la poussée de la création. J’avais imprimé quelques brouillons : au moment de nettoyer la plaque, quelques tirages sans ajout d’encre :

Alors j’ai calée la plaque à barreaux par dessus, et ici encore, la « bidouille » , le « bricolage » la « perception intuitive » sont intervenus : c’était bien meilleur en imprimant les barreaux avec peu d’encre, pour obtenir un effet « évanescent », moins brutal que le noir profond de l’encre typographique :

J’ai encré la plaque des barreaux, puis l’ai imprimée sur une feuille de brouillon vierge, pour « retirer » un peu d’encre de la plaque, et j’ai fait le tirage définitif sur une épreuve déjà imprimée avec la main et la lettre, sans ré-encrer la plaque : c’est plus doux, et ça me convient bien !

***

prépa mains & lettres

Ensuite, je suis revenu au projet initial : mêler des caractères typographiques et des mains. J’avais gravé tous les caractères du mot « imprimerie ». Je les ai posés sur ma plaque de lino, arrangé la disposition, tracé les contours, pour ensuite, dessiner les mains.

Le plus stressant reste à faire : découper chaque place de lettre sans trop déborder, mais aussi sans trop « serrer » pour que la plaque se pose bien sur les lettres. Loin d’être évident, mais ça marche, avec quelques coups de lime pour rectifier des tracés pas assez rectilignes !

Ensuite un essai « à blanc » pour vérifier que toutes les lettres entrent dans leur logement et collage des caractères sur un panneau de bois aggloméré, deux par deux, et vérification, à chaque fois, que le lino se détache bien de l’ aggloméré !

Eh bien, ça a marché du premier coup : je vais donc pouvoir encrer séparément lettres et mains, et imprimer en une fois : le repérage ayant eu lieu une seule fois, lors de la conception du « sandwich ».

Il reste à graver les mains, il y en a dix : ça promet !

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Création, comment ça se passe … des fois !

Création, comment ça se passe … des fois !

Dans l’article précédent, j’expliquais qu’il me fallait un essai avant d’aller plus loin dans la création entamée.

Et j’ai effectivement stoppé pour un temps le processus engagé, pour partir sur un embranchement latéral : une main, et une lettre. J’ai choisi une main parmi mes dessins, et la lettre M : comme main, comme « aime » peut-être simplement pour sa beauté …

J’ai donc gravé ma main, en utilisant la technique « au trait » donc sans aplat, pour voir. Enfin c’est ce que je croyais, parce que les yeux, le cerveau, la sensibilité, tout ça continue à exister … sur l’embranchement, et tout en gravant, et voyant la main peu à peu sortir du lino où elle était emprisonnée : « emprisonnée, comment ça ? »

Bon, j’avais décidé que je gravais une main, alors elle était dans la plaque, c’est certain, seulement le mot était lâché, alors j’ai vu, vraiment vu des barreaux, enfermant la main et la lettre : une prison enserrant M, aime, main.

À peine la gravure terminée, imprimée, j’ai dessiné sur une épreuve des barres noires figurant les barreaux, en ai tordu une, et voilà, une oeuvre à part entière, et plus simplement un essai pour après !

Bien, il me reste à graver une plaque de barreaux !

images M & les mains

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Des mains et des lettres au musée de l’imprimerie de Blain

Ancenis, « Rives de Loire », Ligné « Chapelle Saint Mathurin », c’est déjà du passé : le temps, le temps qui va, le temps qui vient, le temps de prendre son temps, il nous faudra peut-être un jour choisir le thème du temps pour une exposition collective !

On n’a pas eu assez de visiteurs, c’est difficile apparemment de faire venir les gens ! Il n’empêche, quand on a ce besoin de créer, qui nous prend partout à la fois : à l’âme comme aux tripes, on y va !

Prochainement, c’est bientôt, dimanche 20, je serais à Blain, au château de la Groulais, au musée de l’imprimerie, lors des journées du patrimoine : on accueillera le public, on expliquera, on discutera passionnément de typo, d’impression, et aussi de gravure ! Venez, c’est vraiment bien !

Comme les journées de l’imprimerie suivront de près, je prépare une intervention artistique en plusieurs séquences : mon projet est de réaliser sur place une gravure, lors de ces journées, et de l’imprimer sur une des presses du musée.

J’ai choisi la main et le caractère typographique.
Mes petits enfants se sont prêtés au jeu de la photo, je voulais des mains, plein de mains, mélangées, entremêlées avec des caractères en bois. J’ai donc dessiné, re-dessiné, transformé, refait, pour finalement créer mes propres caractères typographiques en lino, à partir de dessins inspirés par une police en plomb que j’aime bien, le « Bodoni ».

J’ai dessiné, agrandi, puis découpé mes « patrons » à la petite scie à chantourner, pour finalement graver à la dimension adéquate, avec la petite « Scripta » ma fraiseuse à pantographe.

Des mains et des lettres

J’ai ainsi fabriqué « I-M-P-R-I-M-E-R-I-E » en réalité, « 3 I-2 M-1 P-2 R-2 E ». Puis j’ai placé les caractères sur les mains dessinées, et réarrangé tout cela : c’est fou le temps (encore lui !) passé à la préparation.

Et là, précisément, question : faut-il des mains au trait, ou en aplat ? Je grave donc une main au trait (première inspiration) et prépare le logement de la lettre : je vais faire un essai, s’il est concluant, je pars au trait, sinon … Il est tard, pour une journée de transition, alors, un peu d’ordi pour le blog et la page facebook et au lit !

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Tip Top ma presse à platine imprime les flyers de mes prochains stages de linogravure

C’est la rentrée, pour moi aussi ! Les quelques stages que j’organise parcimonieusement à l’atelier vont reprendre, eux aussi : J’ai l’impression de rejoindre mes petits enfants avec quelques jours de retard.

Alors voilà, comme les Nantais et les voisins me disent ne me rencontrer que sur internet, par blog et site interposé, j’ai décidé de faire ma propre communication directe : un flyer, un prospectus, un papillon, bref, du papier.

J’en veux plusieurs, alors je vais les imprimer sur « Tip Top » ma « petite » presse à platine : elle pèse quand même 450 kg de bonne fonte bien solide, affiche ses 100 ans, et fonctionne toujours !

Bon, en réalité, je m’en sers très peu, elle est plutôt adaptée au travil en petite série de textes typographiés. Mais comme elle est puissante, elle imprime bien mes toutes petites gravures.

Comme je suis pris par le temps, je me complique la tâche : autrement ce serait sans intérêt !

Donc je décide de faire des cartes professionnelles et ma communication pour les stages, et tout cela en deux couleurs, donc en deux passages en deux montages avec un repérage exact, avec de la typo et de la lino !

tiptop flyer

Le résultat est à la hauteur de mes espérances ! Mon flyer est très dépouillé, en contraste avec ce qui se fait habituellement, et l’impression est très bonne. Donc, ça roule ! Et pour information, mes prochains stages se déroulent les 16, 17 et 18 Octobre de 9 à 12h et de 14 à 18 h, et les 27, 28 et 29 Novembre pour celles et ceux qui sont intéressés.

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