J’ai retrouvé mon atelier, la gravure et l’imprimerie ! Quelle joie, après tout ce temps parti ailleurs, dans les expositions de l’été ! Bon, je préfère être ici, mais les expos sont utiles, nécessaires, bienvenues aussi : voir du monde, discuter, expliquer, et même pourquoi pas, vendre un peu !
Bien. J’ai commencé par imprimer « Mon Araignée », puis j’en ai découpé quelques-unes et les ai installées ensemble sur des fils tendus dans un cadre.

L’idée c’est de les exposer dans des vitrines désaffectées. Les araignées, compagnes invisibles, s’emparent assez vite des lieux inoccupés : un sourire donc, avec de plus une déclinaison obligée du vocable :
- Mon Araignée,
- Mon Art régnait,
- Mon Art est nié,
- Mon Art est niais,
- etc …
Et comme j’aime faire plusieurs choses à la fois, j’ai commencé la gravure de « Isadora » une jeune femme dont l’écharpe virevoltant, se prend dans des engrenages menaçants, mais qu’une main secourable équipée de ciseaux s’apprête à sauver … peut-être !

Cette gravure a mis un temps fou à se concevoir : au début je n’ai dessiné que le train d’engrenages d’une grue portuaire, puis j’ai ajouté la fille, et son écharpe, enfin la main secourable. Mais il fallait encore quelque chose. Quoi ?
Une couleur : l’écharpe, trop manifeste, mais sa robe, oui alors, et rouge ! Comme j’aime bien imprimer plusieurs couleurs ensemble, il fallait découper précisément la robe, le haut et le bas séparément, pour épargner le bras nu. C’est fait, la scie à chantourner bien réglée a suivi le trait.
J’ai commencé la gravure : la main et la robe, demain les engrenages …
Si je travaille bien, et que je me tiens à elle, « Isadora » sera imprimée à l’atelier musée de l’imprimerie de Blain lors des journées du Patrimoine, les 15 et 16 Septembre, pour la toute première fois, et en public, j’aime bien les challenges !