Le blues du linograveur
L’année commence et l’atelier est bien froid !
C’est l’époque du rangement et de la réorganisation ;
mais aussi de la réflexion, puisque rien ne presse vraiment !
« Les années passent, les années s’entassent »
comme le chante Voulzy
on essaye tant bien que mal de s’extraire des anniversaires,
des années, des dix ans,
rien à faire !
Tout ça, et se retrouver dans la cuisine !
près du poêle qui ronronne
à peindre, lire et dessiner.
La peinture c’est encore l’acrylique, et la copie
pour bien le comprendre, de Edward Hopper,
qui a ma préférence en ce moment
La lecture c’est de la philo avec :
« Pourquoi des artistes ? » de F Moll,
très belle réflexion sur l’acte créatif.
Le dessin, c’est la préparation d’une linogravure
le visage d’un ami trop tôt parti :
un visage d’homme cette fois !
A penser, aussi, forcément,
à la création future :
un bestiaire
peut-être fantastique ;
le zodiaque
ultra moderne ou peut-être pas ;
les allégories :
ma Bretagne, ma république,
les miennes et celles des autres !
Le pain s’approche dangereusement de la planche,
le présent cependant est bien à moi :
j’ai envie de travailler
et pas envie que ça passe