J’expose bientôt :
le samedi 5 décembre,
au marché du Cellier
en bord de Loire,
chez ma consoeur Lisbeth Lempérier,
peintre dans cette petite ville.
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Vous pourrez ainsi découvrir
« pour de vrai »
mes petites gravures dernière nées
imprimées sur toile :
« les Pins de Port Anna »,
« les Pins bleus »,
« le pin le phare et le bateau »,
et les acquérir, bien évidemment.
Comme ce sont de petits formats,
leurs prix exceptionnels varient
de 25 € à 40 € chacune.
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Je peux aussi les envoyer
par la poste avec 5€ supplémentaires.
Les autres gravures, plus anciennes,
seront aussi proposées à la vente.
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Et pour mes « voisins »,
je suis assez souvent à l’atelier :
La Bergerie, rte de Trans/Erdre
Les Touches
Avant les douloureux événements de Paris, j’étais resté sur des gravures douces et paisibles ; aujourd’hui, je continue, dans le style qui est le mien, proche du présent, de l’optimisme, et du quotidien.
Alors voilà, une autre gravure, inspirée par le golfe du Morbihan, l’eau, l’air et l’arbre.
Je l’ai imprimée sur un carton entoilé blanc, en vert ou en bleu.
Ma Marianne précédente était complètement rouge dans un cadre bleu étoilé. J’ai repris la plaque, et je l’ai découpée, pour isoler le corps de la guitare et le bleu du drapeau.
Ainsi je peux encrer la guitare, le drapeau, et le texte séparément et choisir ainsi leurs couleurs.
J’ai choisi le noir pour la guitare, le bleu pour le drapeau et le texte, Marianne reste en rouge.
Les interprétations sont multiples, mais le noir de la guitare me parle bien, le texte sous-entend l’appel au citoyen, et le drapeau s’affirme républicain.
(c’est une ancienne gravure, tirée sur bois, avec des hommes de n’importe où,
qui bossent ensemble à faire un pont)
Un peu de technique :
Comment imprimer un lino rigide sur un carton entoilé, lui aussi assez rigide ?
Ma gravure des Pins de Port Anna « rend » très bien sur papier un peu texturé, alors, essayons !
Inutile de penser à la presse à rouleau, par contre, ma bonne – vieille – grosse – presse- à vis – verte (!) devrait faire l’affaire.
J’ai encré assez goulûment mon lino, l’ai placé sur un lit avec des repères pour le lino et le carton, ai posé délicatement le carton sur le bloc, et en route, j’ai pressé. Mais au cours de la pression, le carton a légèrement glissé sur le lino : rien ne le retenait.
Zut, résultat inadmissible, donc nettoyage, réflexion, idées, plans pour le lendemain et attente du lendemain, où justement, l’idée de la veille (installer des butées pour le lino, et d’autres un peu plus hautes pour le carton) ne paraît plus aussi géniale !
Surtout qu’avant de se lancer, on peut expérimenter une autre façon de faire : placer le carton sur le lit de la presse, et délicatement le lino par dessus, pour voir : et surprenant, ça marche ! Y a certainement un tas d’explications à ça, mais je crois que je m’en fiche un peu, l’important étant que le résultat soit à la hauteur !
Donc, j’étais parti sur le barbelé … En impression directe, ou en le gravant. J’ai continué à expérimenter : du barbelé lié sur une plaque de contreplaqué, du barbelé martelé, pour avoir une empreinte plus large, mais il casse systématiquement, et du barbelé gravé. La dernière solution est réaliste (même trop …) mais le dessin est trop gros, alors je l’ai affiné, et aussi j’ai réduit une gravure au pantographe !
Tout cela pour arriver quand même à un résultat plaisant : j’ai repris ma Marianne, lui ai oté le crayon et l’ai remplacé par un brin de fil de fer barbelé., gravé minutieusement en tout petit.
Je « garde sous le coude » mon barbelé grandeur nature, sur lequel j’ai gardé l’idée de poser une ballerine dansante, ou un danseur, on verra.
Comme une créa ne vient jamais seule, et que le week end dernier passé dans le golfe du Morbihan a réveillé l’attrait des océans, et que, DE PLUS, « océans » est l’anagramme de mon nom, je suis parti pour graver une série de bords de mer, de pin maritimes, de bateaux et de marins pêcheurs !
Affaire (maritime!) à suivre donc