Archives de Catégorie: woodcut

La lino, j’y pense, puis j’oublie !

J’oublie la lino quelque temps !

Cette année, le thème de l’exposition présentée à La Passerelle, à La Gacilly « je suis nature » nous a séduit, au point d’y consacrer pas mal d’énergie.

Nous, c’est Marthe Rougieux, enluministe, Hélène Fortin-Rincé, vitrailliste, Anne Leroux, céramiste, Marina Le Dorner Relieure, et moi, en l’occurence ancien faiseur de jeux et jouets en bois, redevenu l’espace de cette création tourneur sur bois !

la passerelle 12:10:18.jpg

Notre œuvre, issue de soirées parfois confuses, mais aussi largement créatives, s’articule autour d’un arbuste qui déchire un échiquier, bascule les pièces, alors que des papillons se posent sur ses branches, le livre des règles du jeu s’en trouvant poussé à terre !

Cette œuvre, on l’a vraiment découverte complètement le jour de l’installation et sans conteste, on peut dire qu’elle a fait un carton ! Et nous, on est heureuses (4 filles et 1gars, alors …  🙂

L’exposition « je suis nature » se déroule à La Gacilly du 13 octobre au 31 décembre, mercredi, vendredi, samedi, dimanche de 14 à 18 heures.

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Mes anciennes Amours …

Bonjour !

Après mes quatre expos qui se sont succédées à un rythme très soutenu, je reprend goût à l’atelier, et renoue avec mes premières amours !

Hé hé !

En effet avec Anne, Hélène, Marina et Marthe nous bossons ensemble sur un projet collectif que nous présenterons à La Passerelle cet automne, à La Gacilly.

j-p au tour à bois.jpg

Il s’agit d’un jeu, un jeu d’échec. Alors j’ai réanimé mon tour à bois, bien calme depuis si longtemps : depuis l’arrêt de mon activité de fabricant créateur de jeux et jouets en bois. Il y a une vingtaine d’années … Et, ô surprise, les mains avaient gardé en leur mémoire de mains les gestes habiles du tourneur sur bois.

tournages pièces du jeu.jpg

Quand notre projet aura bien avancé, je vous en dirai bien plus, mais, en attendant, motus !

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Les gens sur le pont, avec ciel nuageux !

Les gens sur le pont, avec ciel nuageux …

J’avais en tête l’image d’un ciel avec

des traînées blanches de nuages

quand j’ai commencé à graver mes « gens sur le pont.

Plutôt que d’utiliser la technique de la « plaque perdue »

j’ai pensé graver deux plaques,

imprimées l’une après l’autre avec un bon repérage.

Alors pour changer un peu (!)

j’ai utilisé un bon vieux contreplaqué,

un peu abîmé, dont j’ai retravaillé les fibres.

Pour compliquer un peu les choses,

je l’ai ajusté dans le bas pour qu’il s’insère

juste sous les pieds des gens.

 

 

 

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Gravure sur bois : ça change de la lino

Une gravure sur contreplaqué : retour au bois !

Je prépare un concours de gravure, et j’ai choisi le contreplaqué, de qualité très moyenne, mais avec des couches bien épaisses.

Alors, je commence par l’affûtage des outils, cela va sans dire, et les dessins.

J’ai choisi des travailleurs insouciants, qui après le labeur sont allés laver leurs outils dans … la Loire ! Ma petite dernière était scandalisée, « ça ne se fait pas, hein ? C’est de la pollution ! »

Elle est dans le vrai, on pollue beaucoup, dans nos activités, malgré les dires et les règles.

Et elle m’a parlé cette vision : inconscience, insouciance, habitude, quotidien …

blain 2015 et insouciance cp

Alors voilà, une gravure pleine de questions, avec réponses à choisir dans toute la gamme, positive ou négative …

J’ai refait un croquis d’après les photos, et décidé d’utiliser ma scie à chantourner, pour avoir deux plaques encastrées : les hommes d’un côté, et la Loire de l’autre : deux couleurs possibles aussi, avec certainement du noir et du gris moyen, et peut-être un dégradé pour le quai.

Mais je n’oublie pas Blain et le musée de l’imprimerie, pour dimanche. J’ai repris les plaques de l’enfant et le cerf volant, et imprimé un mémo pour le placement des pièces dans la presse.

***

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Une gravure sur bois vraiment très humaine : le phoenix de st mars !

Eh bien voilà, c’est fini ! Encore une page qui se tourne ! Après trois jours intenses, de bonheur partagé, de fatigue aussi, un peu de nostalgie, déjà ! J’ai partagé, donné, reçu ! Des émotions, des rires, et aussi du sérieux. Ce sont surtout les enfants qui ont imprimé : d’abord toute une classe qui est venue, danser, piétiner, écrabouiller l’estampe, en musique, en rythme, dans la bonne humeur. Ensuite, pendant les deux autres jours, encore les enfants, connus et inconnus.

les enfants de st mars impriment

J’ai quasiment un « show », une performance totale, un spectacle : j’ai retrouvé le plaisir « de la scène », oublié depuis quelques années ! J’ai retrouvé aussi le plaisir de la mise en scène : combiner l’impression par les pieds des enfants, avec mes amis musiciens venus pour « le fun », avec la partie technique : l’encre, le papier, et la régularité de la pression. Tout cela en sécurité : pas de chutes, de salissures, de bousculades !

mes musicos !

impression du musée de blain

J’ai appris plein de nouvelles choses : comment dessiner, graver, imprimer en public avec la seule énergie humaine ! Par exemple, éviter que les pieds ne déchirent le papier, que ledit papier ne bouge, et connaître le temps de la pression ! Du jamais fait pour moi, une plongée dans l’impression,les yeux grands ouverts, et l’esprit bien en éveil.

le final de st mars

Voilà, c’est fini, les gravures sont à la hauteur de l’ouvrage fourni, c’est bon !

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« PRINT DANCE » à st mars, sur la gravure du phoenix !

La télé est venue à saint mars !

Alors on a dansé pour eux,

et inventé :

la « print dance »

 ça marche bien,

et le résultat est à la hauteur.

Tout ça augure bien

du week-end

Pascal !

télé st mars

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La vie de la Bergerie : lino, presseuse, ateliers d’artistes amateurs, impression de tabliers, exposition

Le titre est très long,

mais j’ai laissé le temps passer !

Alors, en images, puisque c’est mon métier,

quand même !

expo photo femmes des touches

Il s’est passé beaucoup de choses en avril :

on a enfin terminé les entretiens avec

« les femmes des touches »,

un projet initié par la bibliothèque municipale.

L’exposition est lancée, et dure jusqu’au 26 juin.

J’ai réalisé les photos,

et mon partenaire dans cette aventure

recueillait les paroles.

Je n’ai rien gravé dans cette histoire,

mais j’ai essayé de garder les yeux bien ouverts !

Ensuite, j’ai voulu voir (encore voir)

ce que ma « presseuse » avait dans le ventre :

presseuse démontée

alors j’ai ouvert et démonté :

assez simple, mais efficace,

j’ai tout graissé, enlevé une lame de ressort

pour avoir plus de passage entre les rouleaux,

et tout remonté.

Et puis, j’ai accueilli des artistes amateurs,

des grands et des petits,

des enfants et des grands

et on a dessiné, gravé, imprimé,

même ma petite de 5 ans

s’est essayé à la presse typo !

Et comme il restait du temps !

on a imprimé pour le fun,

des tabliers pour la Saint Jacques.

Et Loulou l’aînée de mes petites,

qui est aussi la présidente de mon fan club

a dessiné (de trois quart, s’il vous plaît!)

son artiste de papy, l’a gravé et imprimé,

et comme une grande, a signé et numéroté

avec le plus grand sérieux ses épreuves !

atelier d'artistes amateurs

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Typographie, gravure sur lino, travail du bois : enfin le jour du grand déplacement !

Depuis mon installation comme

graveur imprimeur de mes oeuvres,

je pense à séparer complètement

les activités de gravure, imprimerie

et de travail du bois : 

Le Jour du Grand Déplacement

est enfin arrivé.

***

Les copains et les copines sont au rendez vous,

pour moi, l’émotion est à son comble.

On commence par la presse à épreuve de grand format,

ma Vandercook n° 3

qui accepte en effet le « colombier affiche »

un papier de 62 X 85 cm, et pèse 225 kilo

tout va bien, la presse passe juste par la porte

et le petit chariot la supporte vaillamment.

Ensuite on déplace un établi, véritable jeu d’enfant,

avant de s’atteler au gros morceau :

ma combinée de menuiserie, qui pèse 360 kilo !

et ne passe pas par la porte de communication :

il va falloir la sortir par la porte principale,

la faire rouler dans la cour, sortir sur la route,

entrer par l’allée gravillonnée, et passer par la 2° porte de l’atelier

Mais comme elle est montée sur roues à pneus,

tout va bien, et le passage par le chemin 

de la Bergerie est une véritable promenade :

Et voilà, après 25 ans, ma combinée rejoint

sa nouvelle salle, la « menuise »

de la Bergerie.

J’ai gardé mon outillage à bois, par sentiment au début,

et m’en réjouis aujourd’hui, puisque ma gravure fait appel

au bois, au médium, et au lino, et mes machines m’offrent

l’autonomie rêvée !

Un pas de danse devant la porte

(en réalité, ils la reposent après le passage de ma combi)

un coup de marteau burineur pour aplanir le sol

un ou deux coups de scie pour préparer l’emplacement

des rangs, et tout est en place !

La menuiserie est en place

l’imprimerie aussi

un coup de balançoire avec les petits

et comme souvent à La Bergerie

ça se termine par un bon repas entre tous ;

et par des chansons,

et le lendemain avec une inauguration

apéro dans l’imprimerie !

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La main, l’intelligence et le coeur …

C’est le changement d’année,

des instants propices à la réflexion,

sur le temps qui passe, et les projets d’avenir.

C’est  le moment que choisit

le journaliste de Ouest France

pour m’interroger sur mon activité :

Témoignage

Jean-Pierre Coasne, fort de sa sensibilité artistique et doué d’une compétence pédagogique, renoue, dans son atelier de la Bergerie, avec la réalité des choses simples en pratiquant la gravure.

« Quand je fabriquais des jouets en bois, à Noël, c’était l’exubérance des journées de travail bien longues et le plaisir de faire plaisir. Aujourd’hui, cette période est plus calme, détendue. J’ai arrêté la fabrication de jouets en bois quand la concurrence des pays asiatiques est devenue trop forte.

J’ai eu l’opportunité de trouver un travail d’enseignant en communication. Comme on ne s’improvise pas vraiment prof, j’ai passé une licence de sciences de l’éducation et j’ai enseigné, pendant douze ans, la publicité et la communication.

J’ai, à nouveau, changé d’orientation quand, la crise venant, mon école a licencié ses profs. En 2006, je me suis retrouvé, douze ans après, dans l’atelier de mon premier projet, cette fois pour graver le bois, le lino et le contreplaqué.

Aujourd’hui, je renoue avec mes racines. Mon père et mon grand-père étaient ébénistes, mes tantes sculptrices sur bois. Toute mon enfance a été baignée de copeaux, de bois et d’histoires d’artisans.

J’ai eu la chance de suivre une formation de graveur. Ce qui aurait pu être un loisir s’est transformé en une véritable activité. Je me réalise pleinement dans cet art d’autant que je développe, depuis cette année, des stages à l’atelier et des animations à l’extérieur. Cette facette de mon activité vient combler le manque de contacts et la solitude de l’atelier. Elle me permet de continuer à transmettre mon savoir.

Comme j’ai eu la chance de rencontrer des professionnels de l’imprimerie, quand j’étais professeur de publicité, j’ai noué des contacts et appris aussi beaucoup auprès d’eux. Maintenant que je pratique la gravure, je l’associe à la typographie matérielle : j’utilise des presses typographiques et des caractères en plomb, mais aussi en plastique et en bois, avec les enfants.

Après avoir gravé des paysages, des images de la ville, j’y ai peu à peu introduit les gens. Ma gravure s’oriente désormais vers la vie, l’humain, le social. J’associe à mes gravures de courts textes, provenant de la vie quotidienne, de mots d’enfants, de réflexions sur notre époque. Pour les fêtes de fin d’année, j’ai réalisé des cartes de voeux en utilisant des personnages gravés, à l’occasion d’animations avec des enfants.

À l’heure d’internet, du multimédia, de l’informatique et d’un monde de plus en plus virtuel, je crois qu’on ressent tous le besoin de renouer avec la réalité des choses simples. »

Contact. Atelier de Jean-Pierre Coasne, la Bergerie, route de Trans-sur-Erdre, 44 390 Les Touches ; tél. 02 40 72 41 41 – jp.graveur@orange.fr.


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