Gravure de la cuisine, en « ordre » ou « en désordre » comme on veut, comme on voit, comme on sent !

Gravure de la cuisine, en « ordre » ou « en désordre » comme on veut, comme on voit, comme on sent !
Je continue ma série « DÉSORDRES » et cette fois, je m’attache à la cuisine : elle vit, la cuisine, et même « bien rangée », elle arbore un petit air de désordre rassurant.
Je la « vois » déjà imprimée en blanc, gris clair et noir, les trois couleurs en doux dégradé.
J’ai dépassé le stade des esquisses, et le travail est en cours.
Voilà, les journées portes ouvertes sont terminées. Huit jours, je ne sais pas pourquoi ni comment j’avais décidé de les faire aussi longues ..Ce qui est amusant dans l’histoire c’est qu’il y a eu des visiteurs presque tous les jours !
Alors, pendant les visites, j’ai dessiné, reporté, et commencé à graver une prochaine estampe dans le thème du « désordre ».
Dans la chambre, j’ai chipé un soutien-gorge dans la commode et l’ai laissé s’accrocher sur une chaise, cherché le meilleur angle, pas forcément la facilité : puisque maintenant, il me faut deux plaques en repérage exact …
Ça promet pour la suite : l’impression sera difficile.
J’ai commencé par graver le soutif, voyant très bien les difficultés à venir : il est « devant-derrière » la chaise.
La gravure est finie, et comme j’imprimais la « mère Noël » en rouge vif avec les enfants j’ ai gardé un peu d’encre pour après.
Et j’ai imprimé le soutien-gorge tout seul, sur un petit bristol, et une fois sec j’ai dessiné autour ce que la chaise allait donner.
Bon, ça ira hein ?
Question désordre, les enfants c’est pas mal du tout : ils ont « rangé » les vélos après une bonne balade cet été … Je n’ai touché à rien, j’ai bien regardé et j’ai gravé la plaque de lino, en positif et en négatif, et lundi matin, épreuve d’impression : du blanc et du bleu sur la table d’encrage, et le long rouleau fait le mélange en douceur, d’un ton à l’autre.
J’ai commencé à graver le désordre, ça demande de l’attention, le désordre : on regarde, on écoute, on y pense et … on trouve. Cette fois, ce sont les livres empilés dans l’une des bibliothèques de la maison, celle qu’on a sous les yeux tout le temps, elle est dans la salle de séjour, on la voit, et là je la regarde, et c’est bien ça, elle est complètement en désordre. Le soleil de l’automne l’éclaire en partie, je vais essayer de rendre l’atmosphère en gravure. Et voilà, après des heures de dessin, gravure, et enfin d’impression, en deux couleurs mêlées.
Ma créativité : je venais de finir l’impression du « livre ouvert » et avais imprimé quelques feuilles de brouillon avant de nettoyer la plaque. Habituel.
Ensuite, j’imprimais le visage d’une nouvelle gravure : « le visage de Joachim du Bellay » et de la même façon, j’imprimais quelques feuilles de brouillon avant le nettoyage de la plaque, et …
J’avais utilisé le même brouillon que celui du livre, et cette double impression m’a sauté aux yeux : Du Bellay sortait du livre !
Alors le lendemain, impressions, réglages et voilà le résultat, totalement inattendu !
Et encore un week end bien chargé : les deux et trois juillet j’expose mes typolinogravures à Ancenis, au Château.
Je serai à l’étage avec Marthe Rougieux et Atelier Musée de l’Imprimerie de Blain où on aura transporté nos presses, formes, gravures, casses d’imprimerie, encres, rouleaux, spatules, papiers et notre bonne humeur proverbiale …
… Afin de faire des animations de typo, d’impression, de gravures, sur la grande presse en bois du musée de Blain et les presses plus discrètes mais tout aussi efficaces de Jean-Pierre JPgraveur
Ce week end, un atelier pas comme les autres à La Bergerie, avec des participants qui toutes et tous pratiquent déjà la linogravure.
Alors ça allait vite, les dessins fusaient comme les idées, et curieusement, on a bien pris le temps de déjeuner ensemble !
On a dessiné, on a gravé, et surtout on a imprimé sur de vraies presses, avec des papiers différents.
Chacun est reparti … en laissant les gravures sécher, la tête bien pleine de tous les bons moments passés ensemble.
‘ai démarré une linogravure assez grande pour moi (presque 30/40 pour la plaque) et assez complexe : j’ai réuni l’atelier de gravure et la maison autour de la cour, dans une vue aérienne étonnante, jugez plutôt.
Vivi passe quelques jours ici, à La Bergerie, et l’atelier est toujours aussi attirant. On a décidé d’imprimer une gravure d’il y a quatre ans déjà, d’après une idée à elle : un squelette sort d’une pendule à minuit ! Alors on s’est dit qu’on pouvait en faire une guirlande : on en a imprimé une trentaine, dans la joie, les odeurs d’encre, et aussi … le sérieux des imprimeurs !