Une semaine de pause après la création du phoenix à St Mars du Désert ? Eh bien non, parce que j’avais programmé un stage, peur de m’ennuyer certainement !
Et ce stage : géant, inattendu, comme à chaque fois que j’organise un événement. Cette fois, ce sont des stagiaires, quasiment des pro, dessinant, gravant, explorant la matière depuis de longues années, qui se sont retrouvés à la Bergerie . Un instant je me suis même demandé ce que j’allais leur apporter…
Il y a bien l’atelier, un espace assez merveilleux, gros murs de pierres, belles solives au plafond, soutenues par une longue poutre portée par deux poteaux de chêne. Pour qui aime les ambiances, le rêve.
Il y a aussi les presses, en fonte, petites, minuscules même, moyennes et très grosses, de beaux objets « vintage » mais surtout, fonctionnels, pratiques, et marchant à l’énergie humaine : pas de moteur autre que les bras !
Et les casses d’imprimeurs, et les gravures, et le bon vieux poêle « godin » qui ronronne…
Bon, il y a moi, aussi, graveur installé depuis 6 ans maintenant, plein d’énergie et d’expérience, à la fois heureux et surpris par leur talent !
Tout cela m’a rappelé mon époque « professeur de pub » quand j’étais plus exigeant avec les élèves capables d’un bon niveau d’exigence justement, qu’avec d’autres.
Alors on est partis dans de « grandes réalisations » ni elles et lui ou moi savions que nous ne pouvions nous contenter du facile, du normal, de l’habituel. Alors on s’est donnés à fond, fatigue ou pas, il fallait y aller, et on y est allés. Au point que le stage s’est achevé vers 21 heures dimanche !
Le résultat : à la hauteur des attentes de chacun, que ce soit la précision et le détail du trait pour l’une, l’ambiance de la nuit et sa traduction pour l’autre, l’enchevêtrement du feuillage autour de la statue pour lui. Et pour moi, le bonheur d’encadrer des artistes en limite de la professionnalisation, avec la certitude d’avoir encore appris lors de cette rencontre, et d’attendre encore d’autres expériences comme celle-ci.