Les objets du quotidien
qui nous entourent
perdent tout doucement
jusqu’à leur identité.
On passe près d’eux sans un regard
on ne les voit même plus.
***
Sauf qu’à un moment,
ils surgissent, imprévus, inattendus,
et on les regarde enfin !
Ce qui m’est arrivé avec le vieux
vélo de l’atelier, et son pédalier.
***
J’ai pris une conscience aiguë
de leur existence réelle et
alors, je les regarde :
Et les outils du jardin,
accrochés n’importe comment
sous le hangar, prennent soudain
une existence insoupçonnée.
***
Je les photographie, les dessine,
les grave et les imprime dans une
sorte de frénésie extatique !
Et les voici : une linogravure
de 26/36 tirée sur papier
écru 180g de 40/50 !