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Linogravure : Champagne au stage !

 

Stage de pros à la Bergerie : Champagne !

J’ai organisé un stage pour mes « graveurs pros », ceux qui ont déjà travaillé ici ensemble, et on a abordé la technique de la plaque perdue. A ce propos, j’ai fait une « révision » en gravant mon estampe des « canards » en plusieurs couleurs : bleu ciel, gris pâle, gris foncé, et noir sur blanc, pour bien me remettre en tête les difficultés du procédé !

Pendant les stages, on dessine, on grave, on imprime, mais aussi, on parle, beaucoup ! Chacun exprime ses doutes, ses espoirs, ses recherches : Assez souvent, la recherche d’une presse à épreuve !

Et chance, énorme chance, une presse s’est trouvée en vente sur un site internet le soir même : aussitôt vu, aussitôt fait, et l’une des stagiaires se retrouve l’heureuse détentrice d’une jolie presse !

D’où le titre : Champagne !

Et la veille, l’un des « pros » ne pouvant participer au stage est venu nous voir, nos oeuvres et nous, avec une bouteille :

Champagne !

Donc, avis aux prochains pros, les bulles de qualité s’inviteront désormais aux stages de perfectionnement !

Plus sérieusement, car ce fut le cas aussi, voici les oeuvres réalisées avec beaucoup de questionnement : qu’est-ce je garde, qu’est-ce que j’enlève ? Beaucoup de patience, de travail, et de gravures méticuleuses.

 

 

champagne 2

 

stage champagne 1

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Expérimentations de linogravures avec les enfants, et en solo !

 

J’ai accueilli pendant les vacances

deux enfants : la fille cadette d’amis

et la petite cadette de mon fils aîné !

Elles ont bien travaillé et joué avec

ce lino très tendre qui ressemble à

de la gomme : l’une est partie dans

une petite carte d’artiste inspirée

des Beatles, ses musiciens préférés,

l’autre s’est lancée dans l’abstraction

avec des arabesques – spirales !

On a utilisé des encres à l’eau,

ce lino très tendre : pas d’égratignures,

pas de taches sur les vêtements,

et de belles estampes !

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jo & vivi en atelier

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Pendant ce temps, j’ai gravé un petit

bateau dans une chute de vrai lino

et l’ai imprimé en même temps

qu’elles, allant à encrer le sommet

du phare avec un coton-tige !

J’étais aussi fier qu’elles deux !

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impresion du petit navire

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Aujourd’hui, j’ai repris des plaques

déjà gravées, pour faire des essais

en deux couleurs : soit directement

dans la presse : avec les reflets de

l’eau sous l’estacade, ou en sortie

de presse pour les feuilles de

l’arbre des bords de Loire.

Et comme c’était de l’expérimentation

j’ai aussi imprimé sur carton entoilé

pour voir !

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bords de loire en deux couleurs

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Vioreau et les bords de Loire en linogravure !

 

Après les papillons et les berces,

je reste dans la nature :

les bords de Loire

et le lac de Vioreau.

Le calme de l’eau et les

lignes horizontales

bercent doucement le spectateur.

Le dessin vient très vite,

et le détail s’efface

devant l’essentiel.

Enfin, ce que moi

je trouve accessoire

et important !

C’est dans la gravure

une étape formidable :

choisir entre présent ou pas,

le blanc ou le noir, l’ombre dure

ou la lumière éclatante.

La barque des bords de Loire

est vide, le paysage bien présent,

la barque de Vioreau est habitée,

le paysage à peine suggéré

par les grandes lignes de l’eau.

bord de loire et vioreau

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Linogravure imprimée sur toile

Encore une gravure paisible de bord de mer !

Il faut quand même remarquer

l’anagramme de mon nom : OCÉANS :

ça deviendra certainement une signature,

de gravures de mer, d’océan, de bateau.

Je l’ai elle aussi imprimée sur toile :

le format est plus grand que les précédentes,

heureusement ma presse est solide,

car il faut de la force pour arriver

à la bonne pression !

phare et bateau

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Une lino sur carton entoilé

Un peu de technique :

Comment imprimer un lino rigide sur un carton entoilé, lui aussi assez rigide ?

Ma gravure des Pins de Port Anna « rend » très bien sur papier un peu texturé, alors, essayons !

Inutile de penser à la presse à rouleau, par contre, ma bonne – vieille – grosse – presse- à vis – verte (!) devrait faire l’affaire.

J’ai encré assez goulûment mon lino, l’ai placé sur un lit avec des repères pour le lino et le carton, ai posé délicatement le carton sur le bloc, et en route, j’ai pressé. Mais au cours de la pression, le carton a légèrement glissé sur le lino : rien ne le retenait.

Zut, résultat inadmissible, donc nettoyage, réflexion, idées, plans pour le lendemain et attente du lendemain, où justement, l’idée de la veille (installer des butées pour le lino, et d’autres un peu plus hautes pour le carton) ne paraît plus aussi géniale !

Surtout qu’avant de se lancer, on peut expérimenter une autre façon de faire : placer le carton sur le lit de la presse, et délicatement le lino par dessus, pour voir : et surprenant, ça marche ! Y a certainement un tas d’explications à ça, mais je crois que je m’en fiche un peu, l’important étant que le résultat soit à la hauteur !

impression pins port anna

les pins bleus - 2

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Océans et linogravures

Donc, j’étais parti sur le barbelé … En impression directe, ou en le gravant. J’ai continué à expérimenter : du barbelé lié sur une plaque de contreplaqué, du barbelé martelé, pour avoir une empreinte plus large, mais il casse systématiquement, et du barbelé gravé. La dernière solution est réaliste (même trop …)  mais le dessin est trop gros, alors je l’ai affiné, et aussi j’ai réduit une gravure au pantographe !

Tout cela pour arriver quand même à un résultat plaisant : j’ai repris ma Marianne, lui ai oté le crayon et l’ai remplacé par un brin de fil de fer barbelé., gravé minutieusement en tout petit.

Je « garde sous le coude » mon barbelé grandeur nature, sur lequel j’ai gardé l’idée de poser une ballerine dansante, ou un danseur, on verra.

Comme une créa ne vient jamais seule, et que le week end dernier passé dans le golfe du Morbihan a réveillé l’attrait des océans, et que, DE PLUS, « océans » est l’anagramme de mon nom, je suis parti pour graver une série de bords de mer, de pin maritimes, de bateaux et de marins pêcheurs !

port anna & barbelé

Affaire (maritime!) à suivre donc

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FIL DE FER BARBELÉ : les essais

J’essaye d’imprimer du fil de fer barbelé : pas évident du tout. Après avoir résolu les questions pratiques de tenue du fil sur un support, il restait l’encrage et le passage sous presse.

Techniquement, ça passe, mais le résultat me déçoit un peu : trop schématique !

Alors, vais-je accepter une schématisation donnée par la technique, alors que pour moi, cette simplification du réel est d’habitude ma création ? Je ne sais pas encore … Demain, peut-être ?

les essais de barbelé direct

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Le linograveur, imprimeur d’art, et le fil de fer barbelé

Expérimentations en linogravure :

De bon matin je pars sur les chemins à la recherche de fil de fer barbelé ! Eh oui, du vieux fil rouillé, encastré dans les arbustes, les ronces, le fouillis de la végétation. J’ai un peu vérifié, mon vaccin anti-tétanos semble être à jour !

Pourquoi du barbelé ? Ben, pour l’imprimer, tiens ! J’ai déjà essayé le grillage : tendu sur une plaque de contreplaqué à la bonne dimension, ça marche plutôt bien. Et ça a deux avantages :

  • primo, c’est du vrai grillage que j’imprime, et

  • deuxio, c’est bien plus rapide que de graver du grillage .

Alors, idem pour le barbelé, je vais essayer de l’imprimer, avec un défi supplémentaire, la « barbe » risque de dépasser et de percer le papier, pire abîmer mon cylindre de presse. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner.

La récolte est bonne, sauf pour mes chaussures, mon pantalon, bien crottés, et mes mains un peu égratignées. J’y pense depuis quelques semaines à ce fil de fer. J’ai bien avancé, en terme de réflexion, mais il était temps de passer à l’action : je ne peux pas rester trop longtemps sur la simple pensée, : le réel, le matériel, le concret m’appellent.

J’ai redressé le fil, tordu, rouillé, par le temps et la pousse des branchages, je l’ai coupé à une dimension acceptable pour ce que je veux faire : un funambule équilibriste au dessus ! Ensuite, je voulais le coller au pistolet à colle, mais j’ai abandonné, et j’ai percé des petits trous de 1,5 mm et l’ai quasiment « cousu » sur un morceau de contreplaqué de 21 mm : avec les barbes aplaties, on arrive quasiment à la hauteur en papier des presses typographiques !

J’ai tracé un logement pour la plaque de lino que je veux encastrer dans le support, de façon à imprimer en une fois le personnage et le fil de fer barbelé : si j’arrive à réaliser tout cela, et surtout si ça marche, alors là, ce que je vais être content !

Il est tard, c’est dimanche soir, on est allés à un concert de Jazz à Nantes, la nuit est belle, la lune s’éclaire magnifique,je baigne complètement dans un univers artistique : Quelle chance !

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Gravure sur bois : ça change de la lino

Une gravure sur contreplaqué : retour au bois !

Je prépare un concours de gravure, et j’ai choisi le contreplaqué, de qualité très moyenne, mais avec des couches bien épaisses.

Alors, je commence par l’affûtage des outils, cela va sans dire, et les dessins.

J’ai choisi des travailleurs insouciants, qui après le labeur sont allés laver leurs outils dans … la Loire ! Ma petite dernière était scandalisée, « ça ne se fait pas, hein ? C’est de la pollution ! »

Elle est dans le vrai, on pollue beaucoup, dans nos activités, malgré les dires et les règles.

Et elle m’a parlé cette vision : inconscience, insouciance, habitude, quotidien …

blain 2015 et insouciance cp

Alors voilà, une gravure pleine de questions, avec réponses à choisir dans toute la gamme, positive ou négative …

J’ai refait un croquis d’après les photos, et décidé d’utiliser ma scie à chantourner, pour avoir deux plaques encastrées : les hommes d’un côté, et la Loire de l’autre : deux couleurs possibles aussi, avec certainement du noir et du gris moyen, et peut-être un dégradé pour le quai.

Mais je n’oublie pas Blain et le musée de l’imprimerie, pour dimanche. J’ai repris les plaques de l’enfant et le cerf volant, et imprimé un mémo pour le placement des pièces dans la presse.

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Préparation de la lino en deux plaques : des mains et des lettres

Création, comment ça se passe … des fois !

(suite)

Bien, il me restait à graver une plaque de barreaux, pour « enfermer » la main et la lettre !

Je l’ai donc gravée, comme à l’accoutumée, dans la poussée de la création. J’avais imprimé quelques brouillons : au moment de nettoyer la plaque, quelques tirages sans ajout d’encre :

Alors j’ai calée la plaque à barreaux par dessus, et ici encore, la « bidouille » , le « bricolage » la « perception intuitive » sont intervenus : c’était bien meilleur en imprimant les barreaux avec peu d’encre, pour obtenir un effet « évanescent », moins brutal que le noir profond de l’encre typographique :

J’ai encré la plaque des barreaux, puis l’ai imprimée sur une feuille de brouillon vierge, pour « retirer » un peu d’encre de la plaque, et j’ai fait le tirage définitif sur une épreuve déjà imprimée avec la main et la lettre, sans ré-encrer la plaque : c’est plus doux, et ça me convient bien !

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prépa mains & lettres

Ensuite, je suis revenu au projet initial : mêler des caractères typographiques et des mains. J’avais gravé tous les caractères du mot « imprimerie ». Je les ai posés sur ma plaque de lino, arrangé la disposition, tracé les contours, pour ensuite, dessiner les mains.

Le plus stressant reste à faire : découper chaque place de lettre sans trop déborder, mais aussi sans trop « serrer » pour que la plaque se pose bien sur les lettres. Loin d’être évident, mais ça marche, avec quelques coups de lime pour rectifier des tracés pas assez rectilignes !

Ensuite un essai « à blanc » pour vérifier que toutes les lettres entrent dans leur logement et collage des caractères sur un panneau de bois aggloméré, deux par deux, et vérification, à chaque fois, que le lino se détache bien de l’ aggloméré !

Eh bien, ça a marché du premier coup : je vais donc pouvoir encrer séparément lettres et mains, et imprimer en une fois : le repérage ayant eu lieu une seule fois, lors de la conception du « sandwich ».

Il reste à graver les mains, il y en a dix : ça promet !

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