Le stage de Mars se termine !
Encore des bons moments,
joyeux et travailleurs.
La créativité, le talent et l’entraide
au rendez-vous,
avec l’humour, les rires et le sérieux.
La vie, quoi, la vraie.
Après m’être bien investi dans l’affiche
de notre Foire culturelle locale :
« La Saint Jacques »,
je reprend possession de l’atelier
et pars dans une nouvelle gravure :
« Clair de lune aux nuages »
C’est une estampe qui
figure la lune blanche
au milieu de nuages gris
dans la nuit noire :
Une gravure selon la technique
de « la plaque perdue » :
Je grave en premier la lune blanche
et les légères irisations
sur les nuages :
presque rien à enlever,
la gravure est simple,
mais l’impression c’est autre chose :
un énorme aplat gris : la technique
d’impression n’est pas la meilleure
pour ça …
Alors, patience, encrage méticuleux
et rectifications au coton tige !
J’ai tiré 21 exemplaires,et
demain je reprend la plaque et grave
tous les gris, pour imprimer en noir !
***
L’atelier, ce samedi, bruissait de multiples sonorités :
d’abord, assez tôt l’allumage du poêle à bois
et le crépitement des bûches.
Ensuite avec l’arrivée de ma collègue graphiste
une discussion impromptue sur les derniers
préparatifs de la forme à imprimer.
Puis, à l’arrivée des premières Imprimeures
l’ impression des premières affiches,
avec les rires et les exclamations
Aux sonorités se mêlent ensuite
les odeurs d’encre, le bruissement
des rouleaux, les interrogations et les conseils !
On a fini dans le temps qu’on s’était
imparti, avec la quantité retenue pour
cette première journée d’impression.
Le soir, les claies de séchage étaient
chargées de quatre vingt exemplaires.
Il en faut encore quatre vingt dix et
ce sera bon, pour le premier
passage : car on a décidé d’imprimer
une jolie frise d’étoiles dorées
sur les bandeaux rouges !
J’ai repris le chemin de l’atelier !
La grippe est finie, mais le froid persiste
alors, à l’atelier, je ne fais que découper,
préparer et poncer le marmoleum,
qui est un lino fin, collé sur du médium.
J’ai installé un mini atelier dans la cuisine,
bien chauffée, assez bien éclairée,
bref, très confortable !
***
Je continue mon périple dans l’affrontement
du noir et du blanc, sans les nuances de gris !
Quand la lumière joue à cache-cache
avec les ombres bien noires.
Aujourd’hui, j’ai choisi de graver
un groupe qui s’éloigne,
à contrejour.
Trois figures, de dos, noires, comme
posées sur un sol clair, leurs
ombres bien dessinées.
J’avais pris plusieurs photos du
petit groupe qui s’éloignait, je les ai
fondues en un seul dessin et j’ai
gravé dans la journée.
Cette future estampe a déjà un nom :
« S’en va ! »
Demain j’imprime, alors il
faut se lever tôt, allumer le vieux poêle,
(se recoucher, non, je blague)
juste prendre une douche brûlante,
un p’tit déj consistant et hop impression !
Impression du matin
ça le fait bien …

Bientôt, d’autres stages
à l’atelier de La Bergerie :
les vendredi, samedi et dimanche
18, 19, et 20 Novembre 2016
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et pour 2017 :
les vendredi, samedi, et dimanche
24, 25, et 26 Mars 2017
26, 27, et 28 Mai 2017
21, 22, et 23 Juillet 2017
29 et 30 Septembre
et 1 Octobre 2017
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Les inscriptions sont ouvertes,
coût du stage 180 € les 3 jours,
repas et hébergement sur place
en chambres d’hôtes en sus
***
L’automne est arrivé , les feuilles dorées,
le ciel rougeoyant, la douce chaleur
du poêle à bois dans l’atelier,
mes stagiaires sont contentes.
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On travaille dur, dans la bonne humeur,
la précision et aussi les rires.
Comme souvent, on crée, imagine,
et prépare dans la légèreté,
mais tout-à-coup, le silence.
***
La gravure commence, et avec elle,
la concentration, chacune
soudain seule, face à son oeuvre,
qui démarre doucement.
***
J’aime énormément ces moments
quand tout semble s’arrêter
pour nous maintenir
en pure création !
***
Et, comme l’atelier dure
trois jours, la parole
revient, avec les questions,
les remarques, les interrogations,
et les rires…
Dans la série « Objets quotidiens »
que j’ai démarrée avec
les rouleaux encreurs de l’atelier,
j’ajoute aujourd’hui mes « gamelles ».
Les rencontres entre l’ombre
et la lumière sont crues :
l’inox des plats se heurte
au noir des fonds.
Linogravure 20/37 sur papier 40/50