Mon projet, c’est l’enfant et le cerf volant. Pour le cerf volant, c’est quasiment bon, j’ai cependant rectifié la plaque, en « ajoutant » des traits blancs, c’est à dire que j’ai enlevé de la matière ! après un essai sur le premier tirage papier, pour voir.
Pour l’enfant, je l’ai dessiné, calqué pour l’inverser, recherché une vue du globe terrestre, dessiné grosso modo et décalqué aussi, pour avoir un ensemble cohérent de l’enfant courant sur la terre, dans le bon sens …
Ensuite, j’ai décidé de séparer les couleurs, comme pour le cerf volant : j’ai dessiné mon idée, afin de partir plus sûrement, et j’ai découpé à la scie à chantourner le lino que j’utilise actuellement : du lino déjà collé sur du médium, ce qui me permet d’avoir une bonne épaisseur à graver, ici c’est important.
A ce point de la réalisation, j’ai donc : 1-la chevelure, 2-les bras et les jambes, et 3-le reste du corps en trois parties finement imbriquées. Il reste à graver l’enfant, le globe terrestre, et à évider bien proprement les attaches reliant les bras et les jambes… Un jeu d’enfant !
Et quand tout est réalisé, un essai « à blanc » dans la presse, pour voir si tout se passe bien : les serrages, les démontages, le sens d’impression…
Enfin, le troisième jour, vient le temps de l’impression ! Tout est désassemblé sur la presse, et les pièces encrées séparément, je réalise que j’ai 7 ensembles de pièces, et seulement 4 encres différentes, en effet, l’enfant et le globe reçoivent la même couleur qu’une partie du cerf-volant, ainsi que la chevelure que je garde en jaune.
Je prépare mes mélanges : un rouge vif et un bleu roi pour le cerf-volant, un ton chair pour l’enfant, et un jaune éclatant.
Le premier tirage est bon : malgré les 18 éléments réunis ensemble dans la presse, tout s’imprime assez bien : un oeil critique remarquera quelques manques dans le bleu, mais comme disait mon papa « faut bien faire parler ceux qui autrement n’auraient rien à dire ».
travail!! patience!! recherche complexité, poésie : union de l´art à la technique bravo c´est absolument super !!! gerard Barcelone
très bien vu, perçu, compris, c’est exactement ça : pour moi, la technique bien présente s’efface devant le résultat, quelqu’un disait « si tu te souviens de la cuiller de ton petit déjeuner, c’est que c’était une très mauvaise cuiller ! » L’idée c’est de maîtriser tellement la technique, qu’elle s’oublie devant le résultat.