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gravures de lectrices : lectrice en mai

J’ai commence ma série de lectrices,

Le thème me plaît bien, les idées sont déjà là !

Je commence par Cathy qui lit dans le pré,

Je suis parti d’une photo de l’été dernier,

j’ai  travaillé les noirs, voulant jouer

sur une journée éclatante de lumière.

La gravure sera donc très claire :

Impatient, comme toujours (!)

je commence cependant par un dessin soigné,

j’ai appliqué la « règle des tiers »:

le visage de mon modèle est placé

aux tiers horizontaux et verticaux de l’image,

de façon à la dynamiser.

Puis, je grave  la lectrice :

Je crois avoir trouvé la légende :

« lectrice dans les prés »

***

Tagué , ,

Après les grenouilles, les mésanges et la linogravure !

Après une bonne période de vacances, l’atelier repart doucement

Les grenouilles qui jouaient  les naufragées dans la mare :

ont laissé la place aux mésanges

qui nichent dans le linteau de ma fenêtre d’atelier,

peut-être ont -elles trouvé l’endroit bien calme depuis un moment !


je fais donc très attention à ne pas perturber

leur vie de futurs parents :


j’ai démonté mon expo, et l’atelier a repris sa vie

et pour commencer, j’ai regroupé

les gravures du salon de sucé

autour d’un proverbe

que j’apprécie

bien :


Je dessine beaucoup 

sur un projet qui me tient à coeur :

« les lectrices »

Ma gravure

« extérieur intime à la lectrice »



sera peut-être

la première d’une série …

Tagué ,

Intérieurs, extérieurs intimes !

Plutôt qu’un poème

j’ai choisi une simple phrase

pour signer en quelque sorte ma gravure :

ça fait rire ma femme

qui dit que je me prend pour

un impressionniste, ma foi j’accepte !

***

L’autre jour, dans la grande ville, c’était presque déjà

l’été : les terrasses des cafés, les gens cools, les femmes bras nus,

je pensais gravures d’attitudes, de gens, de personnages insolites,

et l’oeil grand ouvert,  j’ai saisi une fille qui lisait là-haut,

quasiment dans la gouttière.

***

Du dessin, du dessin, des croquis rapides pour la mémoire,

et à l’atelier un dessin orienté gravure noire et blanche

ôtant le superflu, j’arrive à une image

très épurée :


et quand je nettoie ma plaque,

l’encre typographique

tache le fond

et fait ressortir la surface

en blanc : peut-être

un tirage

blanc sur fond noir ?

 

on verra plus tard !

***

Tagué , ,

Une fleur dans un vase … linogravure romantique

Mais que devient notre linograveur préféré ?

vous demandez-vous

Eh bien, il grave, il explique,

et il imprime :


 

Voilà enfin, ma chambre gravée :

j’ai voulu des perspectives impossibles,


 

une fleur dans un vase,

une chaise dans le coin

plein de livres sur le sol,

et le lit bien au centre !

***

Je pourrais presque

typographier ce petit

poème tout autour !

***

Un stage est venu interrompre

l’écoulement du temps

solitaire :



et aujourd’hui,

séchage de mes impressions :

 


***

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la conjugaison du linograveur

Les drapeaux séchent lentement :

pendant le week end,

l’artiste

se repose !

 

 

Les images des drapeaux

appellent des slogans,

des cris, des revendications…

oui, mais lesquelles ?

 

 

Mes petites filles découvrent

les auxiliaires

ÊTRE et AVOIR

quel programme !

L’enseignement porterait-il

en lui les germes d’une politisation ?

La culture des jeunes esprits les porterait-elle

à la réflexion ? Toujours est-il que l’une a entremêlé

l’être et l’avoir pour mon plus grand bonheur,

et mes manifestants s’en sont

emparés :

 


j’ai changé le nom de l’oeuvre

pour celui de

« la conjugaison »

***

Tagué , ,

Tip-top, la vague et Méditerranée enfin !

J’aime assez souvent faire deux choses à la fois :

l’esprit voyage de l’une à l’autre,

et si elles sont assez éloignées,

elles n’empiètent pas l’une sur l’autre :

c’est ce que j’ai fait aujourd’hui :

j’ai gravé tiptop :



 

le dessin


 

la gravure

 

 

l’impression, et


 

le résultat.

***

Pendant ce temps, ma vague avançait

et reculait comme il se doit,

pour se retrouver exactement comme

elle était lors du premier jet :


 

je préfère son aspect délié

qui fait bien ressentir son mouvement

ici, j’ai eu de la chance, j’ai enlevé du noir

donc de la matière, l’inverse était impossible !

J’ai aussi imprimé une variante

avec Méditerranée :

 

 

En attendant de graver le mot

que j’ai fait écrire joliment

par une institutrice de mes amies.


***

Et comme il me restait un peu de temps

j’ai nettoyé le vieux réhostat

de ma platine

qui

viendra

sous peu meubler

le mur trop blanc de l’atelier.


 

***



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La vague des drapeaux rouges

 

Voici où j’en suis de mes réflexions,

pensées, périgrinations,

sur ma gravure

« la manif »

***

Elle devait

donner quelque

chose comme ça :


 

Mais comme la plaque

des drapeaux m’apparaissait

très graphique, elle va plutôt s’orienter

vers quelque chose comme ceci :


 

Il me reste

à graver la plaque

des hampes des drapeaux

et de la vague, et à composer le texte

qui s’oriente vers :

je suis, je suis tu es, je suis tu es il est,

je suis tu es il est nous sommes vous êtes … ils ont !

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ma linogravure de la manif : évolution

L’année 2010  terminée m’a laissé le souvenir des  grandes manifs

où on a vu refleurir les drapeaux rouges et les slogans.

J’ai eu envie d’en faire une gravure,

et pensant à ce que Vallotton avait gravé lui aussi,

je suis parti comme souvent sur du figuratif,

des gens représentés :

 

 

 

Je travaille sur un nouveau linoléum, collé sur du médium,

utilisé en parquet flottant,

et c’est très agréable à travailler, le support est rigide, et la matière

douce et souple sous l’outil, et en plus il aime l’encre


 

et voilà, ma manif est sous la presse prête

pour les premières impressions


 

La première épreuve me convient assez,

je note les retouches à apporter

j’ajoute du texte, c’est devenu presque obligatoire !

et ça tombe bien, ma petite fille C apprend les verbes auxiliaires

et me les récite fièrement :

je suis, tu es, il est,.. ils ou elles ont

j’adopte de suite pour ma gravure, la première ligne au dessus

avec l’être, la deuxième en dessous avec l’avoir

et mes drapeaux je les vois rouges

alors il faut une deuxième plaque :


 

j’en tire une épreuve, et :

 

 

Je crois que je vais tout recommencer à partir de là :

garder cette image quasi abstraite, et assez graphique

en noir ajouter juste des hampes aux drapeaux

garder la typo

et plutôt que mes gens, une énorme vague déferlante ?

***

Vous mes lecteurs qu’en dites vous ?

Hého !


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La main, l’intelligence et le coeur …

C’est le changement d’année,

des instants propices à la réflexion,

sur le temps qui passe, et les projets d’avenir.

C’est  le moment que choisit

le journaliste de Ouest France

pour m’interroger sur mon activité :

Témoignage

Jean-Pierre Coasne, fort de sa sensibilité artistique et doué d’une compétence pédagogique, renoue, dans son atelier de la Bergerie, avec la réalité des choses simples en pratiquant la gravure.

« Quand je fabriquais des jouets en bois, à Noël, c’était l’exubérance des journées de travail bien longues et le plaisir de faire plaisir. Aujourd’hui, cette période est plus calme, détendue. J’ai arrêté la fabrication de jouets en bois quand la concurrence des pays asiatiques est devenue trop forte.

J’ai eu l’opportunité de trouver un travail d’enseignant en communication. Comme on ne s’improvise pas vraiment prof, j’ai passé une licence de sciences de l’éducation et j’ai enseigné, pendant douze ans, la publicité et la communication.

J’ai, à nouveau, changé d’orientation quand, la crise venant, mon école a licencié ses profs. En 2006, je me suis retrouvé, douze ans après, dans l’atelier de mon premier projet, cette fois pour graver le bois, le lino et le contreplaqué.

Aujourd’hui, je renoue avec mes racines. Mon père et mon grand-père étaient ébénistes, mes tantes sculptrices sur bois. Toute mon enfance a été baignée de copeaux, de bois et d’histoires d’artisans.

J’ai eu la chance de suivre une formation de graveur. Ce qui aurait pu être un loisir s’est transformé en une véritable activité. Je me réalise pleinement dans cet art d’autant que je développe, depuis cette année, des stages à l’atelier et des animations à l’extérieur. Cette facette de mon activité vient combler le manque de contacts et la solitude de l’atelier. Elle me permet de continuer à transmettre mon savoir.

Comme j’ai eu la chance de rencontrer des professionnels de l’imprimerie, quand j’étais professeur de publicité, j’ai noué des contacts et appris aussi beaucoup auprès d’eux. Maintenant que je pratique la gravure, je l’associe à la typographie matérielle : j’utilise des presses typographiques et des caractères en plomb, mais aussi en plastique et en bois, avec les enfants.

Après avoir gravé des paysages, des images de la ville, j’y ai peu à peu introduit les gens. Ma gravure s’oriente désormais vers la vie, l’humain, le social. J’associe à mes gravures de courts textes, provenant de la vie quotidienne, de mots d’enfants, de réflexions sur notre époque. Pour les fêtes de fin d’année, j’ai réalisé des cartes de voeux en utilisant des personnages gravés, à l’occasion d’animations avec des enfants.

À l’heure d’internet, du multimédia, de l’informatique et d’un monde de plus en plus virtuel, je crois qu’on ressent tous le besoin de renouer avec la réalité des choses simples. »

Contact. Atelier de Jean-Pierre Coasne, la Bergerie, route de Trans-sur-Erdre, 44 390 Les Touches ; tél. 02 40 72 41 41 – jp.graveur@orange.fr.


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Neige sur la bergerie

Comme les enfants, on attendait la neige


enfin elle est là, et endormies, toutes les anciennes impressions

reviennent très vite, comme si le réveil

les avait tout à coup saisies :

même le bois si tranquille au soleil

s’emmitoufle sous la neige

Les vacances de Noël approchent

l’atelier tourne au ralenti,

j’imprime pour

la maison :

malgré le désordre de ma table de travail,

une affichette prend forme :

et sèche doucement

pas de linoleum cette fois,

mais de la bonne grosse typo

et des effets d’encrage !

***

Alors, bonnes fêtes de noël

et à l’année prochaine !

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