Fin de l’année, fin de stage,
l’hiver est bien là
et malgré le froid :
mes stagiaires gravent et impriment
Les oeuvres sèchent dans l’atelier
encore,
encore,
et encore !
et moi je rêve
à une future
presse !
Fin de l’année, fin de stage,
l’hiver est bien là
et malgré le froid :
mes stagiaires gravent et impriment
Les oeuvres sèchent dans l’atelier
encore,
encore,
et encore !
et moi je rêve
à une future
presse !
Dans les animations et ateliers pour enfants
je mêle typo & lino :
typographie et linogravure
pour réaliser ensemble un petit livre,
des cartes ou des affichettes.
J’ai découvert une nouvelle façon de faire
pour réaliser un petit livre, recto verso
en imprimant d’UN SEUL COTÉ de la feuille !
On plie et surtout ON DÉCOUPE !
***
J’ai repris mes petits personnages :
et j’ai bien réfléchi à la mise en page :

Après m’être trompé une première fois :
l’ordre des pages résulte du pliage : pas trop ardu,
mais quand on imprime, tout est inversé, et là bing !
ça ne marchait plus !
Donc ce plan est le bon, pour obtenir ça :
La typo est trop grande, mais elle est en plastique
la page est trop petite mais elle entre dans ma presse
les linos sont superbes, normal ce sont les miennes (hum!)
Ensuite ça sèche :
on plie et c’est fini !
vive le linoleum !
Cette année, je participe au Salon du Livre Jeunesse de Fougères
avec un atelier de création collective d’un petit livre,
typographié et illustré de linogravures.
Le premier jour nous accueillons les classes de cm1 & cm2 :
***
ensemble, on écrit le scénario : une page par groupe,
et on compose la page
***
on met sous presse
***
c’est parti, on imprime !
***
on attend le résultat
***
pendant que les impressions sèchent
***
et qu’elles s’entassent au fil des ateliers !
***
Pour un créateur, participer à un salon en animant des ateliers
(on a eu 14 ateliers, avec près de 200 participants )
est très intéressant, valorisant, enrichissant :
ici les enfants et les adultes qui participent
créent, imaginent, écrivent sans
contraintes, et leur regard,
différent du mien
apporte
considérablement,
il enrichit les créations,
me conforte dans l’idée que je
poursuis depuis quelque temps, associer
typo & lino, pour offrir du sens supplémentaire,
ouvrir davantage l’éventail des possibilités, s’exprimer !
c’est vrai que c’est fatigant, que parfois le bruit assomme un peu,
mais, à la fin, le souvenir qu’on en garde est plutôt assez près du :
Bonheur !
***
J’ai fait connaissance avec
Le Salon du livre de Fougères
quand j’ai créé le livre-jeu :
« Délivrez La Princesse Bleue ».
Cette année j’y retourne pour animer
un atelier de création d’un petit livre accordéon
linogravé et typographié,
dont l’héroïne est
la petite fougère
que j’ai dessinée, gravée, et imprimée :
Les enfants écriront l’histoire
en utilisant mes personnages
ils composeront le texte avec une typo
matérielle, en bois, feront la mise en page
et imprimeront sur une vraie presse.
***
Je fais une simulation dans l’atelier
pour éviter les oublis et omissions :
le livre ressemblera à ça :
les caractères sont bien rangés dans les casses
En route pour les aventures de la petite fougère…
C’était le mois dernier
mes stagiaires s’attelaient au projet
de linogravure du petit déjeuner :
Et voilà le résultat :
chacune numérote et signe ses oeuvres
et on échange :
Trois graveuses gravent de concert
des chats et des potirons
gravures
gravures
gravures
concertation
encrage
encrage
un chat
bien noir
sort de la presse
Allez, on sèche !
Fin du stage
le Graveur immodeste pose pour la photo,
entouré de ses stagiaires… ravies !
Je suis parti dans les mini linogravures !
Une carte d’artiste doit respecter des critères de taille !
2,5 x 3,5 inches si je me souviens bien : c’est petit !
J’ai dessiné d’après photo ma petite presse portative :
le « jpc » est amusant, mais du coup, l’image est trop carrée, alors :
je change qui je suis par ce que je fais,
jpc se transforme en lino sur la feuille imprimée
la gravure est un jeu d’enfant
(c’est faux, archi faux, la matrice mesure je le rappelle 2,5 x 3,5 in.
donc environ 6,5 x 9 cm, et je trouve mes gouges bien grandes, mes doigts
bien patauds, et l’éclairage bien insuffisant, alors que je suis devant la fenêtre,
qu’il fait beau et qu’une lampe de travail – basse consommation, quand même – est allumée)
le résultat me convient, la simplification est extrême, mais l’image est dynamique,
alors j’en imprime une vingtaine pour commencer :
Ce matin, un lapin,
non non non
y avait pas de lapin !
Seulement j’ai tellement distribué
ma toute première Carte d’Artiste en Édition Originale
numérotée que je n’en ai plus ! Alors ce matin,
j’ai décidé d’y penser sérieusement !
Surtout que j’organise pour très bientôt
un petit stage d’une journée sur ce thème
et que je veux moi aussi dessiner et graver
ma nouvelle ACEO. L’ ACEO, c’est un concept
mis au point par les artistes anglo saxons : au début,
ces petites cartes s’échangeaient entre artistes.
J’avais donc commencé à dessiner …
Mais, avant d’aller plus loin, rappel de ma première ACEO :
C’est une vision de « La Bergerie »,
notre maison, un peu style « hobbits »
et comme je ne veux pas refaire la même,
j’ai pensé la dessiner puis la graver
mais « de l’intérieur » cette fois :
premier croquis du salon avec des perspectives dans tous les sens,
puis de la chambre , dont le plancher m’en rappelle vaguement (!) une autre.
C’était bien pour un dimanche matin, alors je me suis balladé
sur quelques sites, et par hasard sur celui « de la main gauche«
et ô surprise, on dirait qu’on travaille sur les mêmes thèmes !
Alors à nos gouges, l’heure est grave, vive lino cent,
lino fensif, lino vatrice, lino vateur, lino vation, lino piné,
et même lino ctavo, mais en typo c’est trop !
Depuis quelques jours je me consacre à la préparation
d’animations autour du livre :
La première dans une bibliothèque,
la seconde dans un salon grand public.
J’ai proposé aux organisateurs d’impliquer
leurs participants
à la réalisation d’un petit livre
liant typographie matérielle et linogravure.
Le pari est modérément risqué, puisque je possède
la technique, le matériel, et les presses.
Mais en trois après midi pour la première animation,
je dois impérativement définir les activités
pour que le petit livre soit terminé à temps !
J’ai donc tout installé dans l’atelier
et fait une répétition grandeur nature :
la table est déjà bien encombrée,
la casse typographique se vide peu à peu :
les caractères sont un peu trop grand,
mais cette typo est en plastique,
avantage considérable
avec des enfants !
je fais un essai , et c’est parti :
j’imprime de quoi faire trois exemplaires
du livre du « chat qui lit »
et je prépare une dizaine d’exemplaires
de la première page de « la fille à la robe rouge »
j’avais préparé mes plaques de linogravure :
un chat et son livre,
un chat à l’école
et un chat qui lit le soir
pour le premier livre,
et une chouette fille à la robe rouge
pour la création, si mon public est en verve,
pour un deuxième livre !
Et c’est parti :
explications,
impressions,
concentration !
***
***
Toutes sont fidèles au rendez vous
ça commence fort :
aujourd’hui les grands composent les textes
écrits par les enfants la veille
Ensuite après le tirage
on nettoie les formes et les plaques
mais pour dessiner
le calme est requis
et on s’isole un peu
ensuite, avec jp graveur
on reporte les dessins
sur une plaque de lino
qui sera gravée demain :
« Vivement demain ! »
disent-elles :
« on veut voir notre L I V R E ! »
***
***
Cette fois, tout se passe à l’atelier :
On travaille sur la grande presse
Petits et grands s’activent
on travaille avec 4 couleurs
et personne ne se trompe !
et quand le résultat est là,
une certaine fierté transparaît !
le petit livre de la fille à la robe rouge
prend forme :
on laisse tout ça sécher dans l’atelier,
et on termine par un petit goûter à la maison.
Avec la rentrée des classes
la linogravure de la bergerie
se met au diapason :
Un stage de trois séances
a débuté sur le thème du petit déjeuner :
Les stagiaires ont commencé par le dessin :
on dessine pour graver,
et la technique est un peu particulière :
On simplifie certains détails, et inversement on en
accentue d’autres : la linogravure demande des oppositions franches :
en fin de journée, les résultats sont encourageants
et on reporte les dessins sur les plaque de lino .
Lors de la prochaine séance, on grave et on imprime !
Comme il reste des places lors des prochains stages,
et que cette activité est nouvelle,
Ouest France lui consacre
un bel article.
Les amateurs de linogravure sont les bienvenu(e)s !