Graver c’est déjà penser à l’impression, donc au multiple, à la série.
Quand j’étais artisan d’art, la série était nécessaire,
je retrouve parfois cet apaisement que donne le tirage
en série, certes limitée, de l’oeuvre imprimée.
***
Lors des prochaines portes ouvertes,
j’ai décidé d’offrir aux visiteurs
une affichette de l’atelier :
Ma nouvelle presse est l’outil idéal,
l’occasion de tester
ses capacités
et la qualité
de l’impression :
Je suis agréablement surpris,
l’encrage est très correct
et si parfois la machine
mange une affichette :
c’est qu’il y a trop d’encre !
En fin de journée,
séchage dans l’atelier :
***
Le lendemain, série oblige,
je reste dans le même « trip »
et en avant pour mes enveloppes !
Après cet intermède quelque peu productiviste !
place aux oeuvres plus sérieuses …
Mes drapeaux quasi abstraits attendaient une vague
j’ai pris des repères, imprimé sur calque, mesuré,
et ce fut dur, mais :
après une longue attente,
ils allaient enfin
retrouver
leurs
hampes :
Entre les
deux couleurs,
le raccord est parfait.
Je vais encore changer quelques détails :
la petite vague, certains déliés, et ajouter un texte :
Comme la gestation de cette gravure s’étale sur près de deux mois,
elle subit forcément les aléas du présent : naissant à l’ombre
des manifs françaises, elle s’épanouit à l’aune des manifs des pays
du Maghreb, et je penche pour un titre tel que :
Ton problème d’alignement de drapeau me rappelle mon problème de crêtes de coqs :-).. je me sens moins seule!
Eh oui, quand c’est fini tout parait évident
mais l’art est parfois difficile !