Ma nouvelle presse à platine
Tip top la « platen press »
me prend énormément de temps,
je suis graveur, pas encore typographe
et pas spécialiste en presses d’imprimeur !
Alors je me rue sur la littérature, internet et les livres
et je dévore de l’info, des schémas, des techniques et des cours.
J’ai décelé un problème sur l’encrage, les rouleaux ne portaient pas
correctement sur la table d’encrage d’un coté, alors j’ai démonté
et découvert la belle mécanique de la fin XIX°, quand on ne calculait
pas trop précisément les tolérances des pièces et qu’on les
dimensionnait sans mesquinerie !
J’ai mis les mains dans la graisse, l’huile et le cambouis
et le plaisir de travailler la belle mécanique.
La chance m’accompagnant j’ai réussi à réparer :
détordre l’une des tiges de rappel !
puis comme l’un des guides des chariot s’était cassé
lors du chargement de la bestiole, j’ai ajouté une plaque
d’acier que j’ai boulonné provisoirement
en attendant peut-être une brasure.
J’ai trouvé un moteur doté d’un réducteur
qui le fait tourner à environ 300 tours par minute :
en tenant compte des diverses réductions : poulies
et engrenages, ma platine fera 8 impressions
à la minute, ce qui est suffisant pour moi .
En électricité je me débrouille un peu, mais pas assez pour
concevoir une protection efficace pour le moteur.
Robert, mon cousin électricien est donc intervenu,
et a résolu la chose avec élégance :
***
Alors que devient la gravure sur lino dans tout cela ?
Curieusement c’est toujours (allez, disons souvent)
quand j’ai l’esprit occupé par autre chose que la créativité
me démange, et ici, c’est ce qui se passe :
je travaille sur la vague de ma « manif » :
j’ai découpé le lino et l’ai collé sur une plaque
de médium pour avoir une base rectiligne
me permettant de placer un texte en dessous.
Je travaille aussi sur mon projet de
chambre :
Tout en pensant à un texte éventuel.
Comme je vais participer à la manifestation
« l’art prend l’air » organisée par le conseil général,
je prépare aussi une affichette
pour l’atelier :
Elle devrait s’accompagner de typo et
donner quelque chose comme ça :
j‘ai encore quelques petites imperfections à corriger,
mais pour un premier tirage sur kraft c’est pas mal !
pendant ce temps tip top sommeille dans l’atelier !
***
Quelle activité ! Ce qui est amusant avec l’art, c’est que de fil en aiguille on se transforme en imprimeur, en mécanicien… sans doute un trait des esprits curieux qui veulent toujours expérimenter et savoir un peu mieux comment les choses sont faites ou comment les améliorer.
Bravo pour ce travail… Mais pour tirer des linos, personnellement, je préfère une presse à épreuve typo avec un rouleau. La platine, selon moi, (je suis typographe) ne permet pas un encrage et une pression suffisante pour un résultat optimum. Bonne continuation, cadratin.
Bonjour,
merci pour le commentaire !
En plus, je suis entièrement d’accord avec vous :
rien ne vaut une bonne presse à épreuves
pour faire des tirages de lino !
La presse à platine m’intéresse
pour le mélange typo lino
dans les petits formats,
et pour l’expérimentation
à bientôt