Comme on était bien partis pour un confinement long, je me préparais à graver une longue linogravure : 5 personnages équipés de pelles, râteau, balai, au milieu de près de 160 livres.Avec dans le ciel d’autres livres qui s’envolent. Voici le premier dessin et le report sur la plaque lino de 480/140 mm

J’ai fini de graver la première version de la plaque : je vais pratiquer la technique de la plaque perdue. Je commence par enlever tous les « blancs » et ensuite j’imprime avec la couleur la plus claire. Ici ce sera le gris, et ensuite le noir. Comme je vais utiliser des papiers de différents aspects : blanc pur, ivoire, crème, écru, je vais utiliser le « blanc » du papier pour faire le gris : tout d’abord j’imprime en noir sur un papier brouillon : vieux journaux, papier de rebut, peu importe. Et, sans ré-encrer, j’imprime encore sur papier brouillon jusqu’à ce que le reste d’encre donne un beau gris, et là j’imprime sur le vrai papier.
J’en suis à cette phase : j’ai un peu plus d’une dizaine de feuilles imprimées en gris. Maintenant je vais graver le gris : c’est-à-dire que je vais enlever tous les gris de l’image pour imprimer en noir ! Bon, tout ça c’est de la technique, pour ne pas dire que « coup de balai sur les livres », purée ! qu’est-ce que ça me parle ! Surtout en ce moment !
Et voilà, c’est fait : les tirages en deux couleurs, un gris variable et un noir profond. Les livres et la balayeurs sont à vous maintenant, qui les regardez. C’est vous qui inventerez, découvrirez, créerez une histoire autour d’eux : quand l’image est faite, elle appartient à celui qui la regarde – bon, aussi et d’une autre manière à celui qui l’achète !

La plaque perdue maintenant. Mais où allons-t-ils ?
Matthieu COASNE Chargé de communication Direction de la Communication Tél. : 02.51.86.36.72
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c’est vrai, avec ce … de civid, on perd tout, la plaque, la boule, le sens de l’orientation …