Sorcelleries gravées

Bonjour,

En ce début d’année, je vais vous faire partager la genèse d’une estampe.

Je suis parti d’une esquisse faite « à la va vite », au stylo bille sur un carnet. Elle me plaisait bien cette image, alors je l’ai reproduite agrandie et inversée sur une plaque de lino.

Puis j’ai ajouté les flammes sous le chaudron.

Mais que faisaient-elles, quelle histoire allait raconter cette image ?

Dans un premier temps j’ai dessiné un angelot qui s’envolait dans les vapeurs, puis une enfant-sorcière.

Comme ça ne me disait encore rien, j’ai effacé, et j’ai pensé aux smartphones d’une précédente gravure. Là, ça me parlait bien, deux sorcières préparant une mixture qui accouche de cet objet incontournable, et aussi ensorcelant.

Je tenais mon estampe. Les flammes rougeoyantes, les téléphones dorés, le chat noir qui s’est invité sur leur balai commun, et la nuit noire.

J’ai gravé, j’ai scié, et j’ai préparé les encres, du noir, du rouge, du jaune, du doré. Et j’ai imprimé.

Et là, après avoir imprimé 7 gravures, je me suis arrêté, j’ai bien regardé, et…

… J’ai pensé imprimer la nuit GRISE, laissant les sorcières, le chat et le balai bien noir.

Pour cela, j’ai imprimé en gris en utilisant une technique qui me plaît bien : encrer en noir, imprimer sur du brouillon deux fois de suite sans remettre l’encre, et enfin imprimer le vrai papier en gris pâle.

J’ai imprimé huit feuilles, elles sèchent dans les claies, et j’ai repris la plaque et enlevé la nuit.

(c’est beau ça, enlever la nuit …)

Peut être un dessin de feu et texte

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