J’en étais resté à la gravure du ciel.
La ville était dessinée sur le bois,
déjà je sentais l’oeuvre arriver,
mais il fallait graver Nantes
Ce matin j’ai démarré tôt,
le poêle ronronnait dans l’atelier,
et je gravais sans relâche le contreplaqué
choisi pour son veinage assez marqué,
mais vraiment dur à creuser.
Je me suis aidé du maillet
pour la bonne maîtrise du geste.
Il m’a fallu toute la matinée :
le bois se grave plus difficilement
que le lino auquel je me suis bien habitué.
Vite, il fallait imprimer avant le repas,
pour voir sans plus tarder.
Le résultat est à la hauteur de l’effort :
le bois est bien présent,
et les contours bien nets.
L’ après-midi est consacré aux impressions.
J’ai collé le bois de la ville sur un autre bois
et le ciel vient s’ajuster sur l’ensemble
quand il est encré ; ainsi chaque bois
reçoit sa couleur séparément.
Ma gravure est en deux couleurs,
parfaitement imbriquées sans bavures.
Il me reste à poser la Loire
et j’abandonne vraiment le bois brut
pour une frise ondulée.
J’ai posé la frise sur le lit de la presse
et je commence par elle, en bleu clair,
ensuite, c’est au tour du ciel, en attente.
J’encre la ville en rose, la bloque contre la frise,
enfin, le ciel vient s’encastrer dans la ville.
J’ai réglé les trois épaisseurs,
la frise est un peu plus haute
mais le rouleau de presse est assez souple
et tout va bien, même si je travaille à sec.
demain j’essaye en noir blanc et gris.
J’aimerais voir ça… Quand j’ai fait des linos en plusieurs couleurs, je faisais plusieurs plaques et autant de passages alors sans presse valable, le calages du dessin est très difficile…